Influenza aviaire

L’influenza aviaire, parfois appelée « grippe aviaire », est une maladie virale contagieuse causée par un virus de l’influenza de type A. Ce virus, qui se propage naturellement parmi les oiseaux aquatiques sauvages du monde entier, peut infecter la volaille domestique et d’autres espèces d’oiseaux et d’animaux. On a tout récemment détecté l’influenza aviaire chez des animaux d’élevage aux États-Unis, des éclosions touchant des bovins laitiers.

Il existe de nombreuses souches du virus de l’influenza aviaire, généralement classées en deux catégories :

  • les souches faiblement pathogènes, qui entraînent généralement peu ou pas de signes cliniques chez la volaille et peuvent passer inaperçues en raison de l’absence de maladie chez certaines espèces d’oiseaux;
  • les souches hautement pathogènes, qui peuvent causer des signes cliniques graves et entraîner des taux de mortalité potentiellement élevés chez la volaille ou d’autres animaux.

Même si le virus de l’influenza aviaire n’infecte habituellement pas les humains, des infections sont survenues de manière sporadique chez l’humain. La transmission interhumaine de l’influenza aviaire est extrêmement rare.



Influenza aviaire H5N1 – Mise à jour de mai 2024

La H5N1, une souche de l’influenza aviaire hautement pathogène, qu’on indique sous la forme HPAI A (H5N1), est vastement répandue dans les populations d’oiseaux sauvages partout dans le monde et constitue une question de préoccupation nationale en raison de la migration des oiseaux au printemps et à l’automne. L’Agence canadienne d’inspection des aliments continue d’intervenir face aux cas de HPAI A (H5N1) chez les oiseaux d’élevage au Canada et rappelle à quiconque ayant des élevages, notamment de volaille ou d’autres types d’oiseaux et d’animaux susceptibles, de recourir à de bonnes pratiques de biosécurité pour protéger les animaux contre les maladies animales infectieuses.

La surveillance exhaustive de ce virus chez les oiseaux sauvages, la volaille, les mammifères et l’humain se poursuit dans le monde entier. À l’échelle mondiale, des cas de HPAI A (H5N1) ont été signalés de façon sporadique chez d’autres espèces animales en plus des oiseaux sauvages, comme les renards, les mouffettes et les visons, ainsi que chez d’autres animaux susceptibles de manger des oiseaux infectés. Plus récemment, on a découvert des cas de HPAI A (H5N1) chez des bovins laitiers aux États-Unis. Bien que le virus de l’influenza aviaire n’infecte normalement pas les humains, il peut provoquer un large éventail de maladies, des plus bénignes aux plus graves. Les infections au virus de l’influenza aviaire chez l’humain représentent une question de santé publique préoccupante en raison du risque que le virus mute pour se propager plus facilement d’une personne à une autre.

Si vous soupçonnez que vos oiseaux ou autres animaux ont contracté une souche d’influenza aviaire hautement pathogène, communiquez avec un vétérinaire pour déterminer si d’autres mesures sont nécessaires ou consultez le site du ministère de l’Agriculture du Manitoba pour obtenir des conseils d’experts de la province au www.gov.mb.ca/agriculture/animal-health-and-welfare/animal-health/update-avian-influenza-in-north-america.fr.html..

Bien que le risque de transmission de l’influenza aviaire chez l’humain soit faible, il est déconseillé de toucher à mains nues des oiseaux ou d’autres animaux sauvages morts. Le port de lunettes de protection et de masques ou de respirateurs N95 est recommandé comme mesure de précaution additionnelle. Vous devez bien vous laver les mains avec du savon et de l’eau ou du désinfectant pour les mains à base d’alcool avant de toucher un animal, ainsi qu’après l’avoir touché. Si vous devez manipuler un oiseau ou un autre animal mort, portez des gants et mettez l’animal mort dans un sac de plastique.

On demande aux Manitobains de communiquer avec un agent de conservation du bureau de district de leur région ou de téléphoner à la Ligne de dénonciation des braconniers (sans frais) au 1 800 782-0076 s’ils trouvent ce qui suit :

  • des groupes d’au moins six oiseaux aquatiques sauvages morts (p. ex., des canards, des oies) ou d’autres oiseaux aquatiques;
  • tout nombre d’oiseaux de proie ou de charognards morts (p. ex., des corbeaux, des corneilles, des goélands);
  • des grands groupes d’oiseaux morts, comme plus de 20 individus, toutes espèces confondues.

Faits intéressants concernant l’influenza aviaire hautement pathogène A (H5N1) :

  • Le risque de transmission interhumaine de l’influenza aviaire hautement pathogène A (H5N1) est faible. Chez l’humain, les symptômes de l’influenza aviaire peuvent ressembler à ceux de la grippe humaine, notamment :
    • de la fièvre, de la toux, des douleurs musculaires, des maux de tête et des maux de gorge;
    • d’autres symptômes d’apparition précoce, principalement liés au virus H5N1, comme la diarrhée, des maux d’estomac et des vomissements;
    • de l’irritation des yeux, comme de la rougeur, une sensation de douleur ou de brûlure et des larmoiements;
    • un essoufflement, des infections respiratoires graves (p. ex., pneumonie), une altération de l’état mental et des crises dans des cas graves.
  • Dans de rares cas, l’infection peut être grave et entraîner une défaillance de plusieurs organes, voire la mort.
  • Les personnes qui ont un contact étroit, prolongé et sans protection (pas de gants, de masque, de respirateur N95 ni d’autres vêtements de protection) doivent surveiller l’apparition de symptômes pendant les 10 à 14 jours suivant le travail ou l’exposition dans une zone où le virus de l’influenza aviaire a été détecté. Si des symptômes se manifestent, ces personnes doivent s’isoler et informer leur fournisseur de soins de santé de leur exposition à l’influenza aviaire afin qu’elles passent les tests appropriés et obtiennent un traitement adéquat.
  • L’influenza aviaire hautement pathogène n’est pas un problème de salubrité alimentaire. Rien n’indique que la consommation de volaille ou d’œufs cuits serait un vecteur de transmission de l’influenza aviaire hautement pathogène aux humains.
  • Si vous buvez du lait, assurez-vous qu’il est pasteurisé. Le processus de pasteurisation du lait permet de tuer les bactéries et les virus nocifs (y compris l’influenza) tout en conservant les propriétés nutritionnelles du lait. La pasteurisation assure la salubrité du lait que nous consommons.

Si vous résidez (ou avez voyagé) dans une région où des cas d’influenza aviaire (H5N1) sont présents :

  • Faites-vous vacciner contre la grippe. La vaccination contre la grippe saisonnière n’empêche pas l’infection par le virus de l’influenza aviaire, mais elle peut réduire le risque de maladie causée par les virus de la grippe humaine et de l’influenza aviaire en même temps. Si une personne est infectée à la fois par des souches de virus de l’influenza aviaire et de la grippe humaine, il est possible que le virus mute et se propage plus facilement d’une personne à une autre.
  • Suivez toutes les recommandations de santé publique générales afin de prévenir les maladies et les infections, comme couvrir votre toux, vous laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, et demeurer à la maison lorsque vous êtes malade. À défaut d’eau et de savon, utilisez un désinfectant à base d’alcool. Soyez prévenant et gardez-en toujours avec vous lorsque vous vous déplacez.
  • Évitez de visiter des lieux à risque élevé, comme les exploitations avicoles et les marchés d’animaux vivants.
  • Évitez les contacts inutiles avec des animaux de bétail, des oiseaux ou d’autres animaux (vivants ou morts), y compris les poulets, les canards et les oiseaux sauvages; les oiseaux ou les animaux malades ou morts présentent le plus grand risque de transmission de l’influenza aviaire.
  • Les animaux de compagnie doivent être tenus à l’écart des espèces sauvages malades ou mortes.
  • Évitez les surfaces qui pourraient être contaminées par des excréments ou des sécrétions d’oiseaux.
  • Veillez à ce que tous les repas contenant du poulet ou des œufs soient bien cuits, et buvez seulement du lait pasteurisé.


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