Agriculture

Virus du Nil occidental


Renseignements sur le virus du Nil occidental pour les propriétaires de chevaux

Le virus du Nil occidental (VNO) peut causer une encéphalomyélite (inflammation du cerveau et de la moelle épinière) potentiellement mortelle chez les humains, les chevaux et les membres de la famille des corvidés (corneille, corbeau, pie bavarde, geais bleus et gris). Le principal réservoir du virus serait le gibier d’eau sauvage, bien que ces oiseaux ne montrent pas de symptômes de la maladie. Le VNO se propage d’oiseau en oiseau et à d’autres animaux par la piqûre des moustiques. Le cheval est un cul-de-sac épidémiologique pour le VNO, car le virus ne se propage pas d’un cheval à l’autre, ni à d’autres animaux, y compris l’humain.

Le VNO a fait son apparition en Amérique du Nord en 1999 et s’est propagé de façon constante sur le continent. Le virus a été détecté chez des oiseaux au Manitoba au début de juillet 2002 et se retrouve maintenant partout dans la province. La plupart des années, les cas de VNO chez les chevaux affectent des chevaux non vaccinés.


Quoi surveiller chez le cheval

Les chevaux et d’autres membres de l’espèce équine sont infectés après avoir été piqués par un moustique porteur du VNO. Le virus pénètre dans le sang et se propage rapidement au cerveau ou à la moelle épinière, causant une inflammation ou une enflure. Les symptômes comprennent l’apathie, la dépression, la perte d’appétit, les trébuchements et l’incoordination, la faiblesse des membres, les contractions musculaires, la paralysie partielle, l’incapacité à avaler, le pressement de la tête sur une surface, le décubitus, les convulsions et la mort. La fièvre peut être présente ou non. Les signes cliniques de la maladie se manifestent habituellement dans les trois à 15 jours suivant l’exposition. Dans les cas graves, les symptômes évolueront à partir des symptômes très précoces et légers jusqu’au décubitus et à la mort sur une période de cinq à sept jours.

Ces symptômes sont faciles à confondre avec d’autres troubles du système nerveux du cheval. Les maladies dont il faut tenir compte lors du diagnostic comprennent la rage, la maladie du sommeil, la rhinopneumonie virale équine, la myéloencéphalite protozoaire équine et le tétanos.

Les chevaux de tout âge sont réceptifs à la maladie, mais les chevaux très jeunes ou très vieux, ou les chevaux déjà compromis par une autre maladie, sont plus susceptibles d’être touchés.


Diagnostic

Lorsqu’un propriétaire de cheval relève un comportement anormal ou l’un ou l’autre des symptômes mentionnés, il devrait consulter un vétérinaire. Les maladies neurologiques, y compris la rage, ne peuvent être différenciées uniquement par des signes cliniques. Divers tests sont disponibles pour poser un diagnostic d’infection au VNO ou d’autres maladies susmentionnées. Ces tests consistent généralement à prélever un échantillon sanguin puis à identifier le virus, les antigènes viraux, le matériel génétique viral ou les anticorps produits par le cheval en réponse à une infection au VNO.


Options de traitements

Le VNO peut être une maladie grave, avec un taux de mortalité avoisinant les 35 à 40 %. Les chevaux en décubitus risquent plus de mourir ou de nécessiter une euthanasie sans cruauté que les chevaux infectés qui demeurent debout pendant l’évolution de la maladie. De nombreux chevaux infectés se rétabliront complètement; toutefois, certains chevaux (environ 40 %) pourraient présenter des signes cliniques résiduels. Il faut faire preuve de prudence autour des chevaux qui continuent d’afficher des déficits neurologiques après s’être rétablis du VNO. Les chevaux qui trébuchent peuvent blesser accidentellement leurs soignants et ne devraient pas être montés. Le traitement est principalement un soin de soutien et peut comprendre une fluidothérapie, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des diurétiques et d’excellents soins infirmiers. Environ les deux tiers des chevaux touchés se rétablissent d’une infection et lorsque les symptômes sont détectés tôt et qu’un traitement de soutien est mis en place, le taux de réussite peut être amélioré.


Prévention

Puisqu’il n’existe aucun remède contre le VNO, seulement une thérapie de soutien, la prévention est essentielle pour minimiser les chances que les chevaux soient infectés par le virus. Les mesures préventives courantes comprennent la vaccination, les stratégies de gestion visant à réduire l’exposition aux moustiques et la santé optimale de votre cheval.

Consultez votre vétérinaire pour mettre en place un programme de santé pour votre cheval. Le VNO n’est qu’une des nombreuses maladies à prendre en compte dans un programme de vaccination. Les stratégies visant à limiter l’exposition aux moustiques comprennent la garde des chevaux la nuit dans une étable munie de moustiquaires ou l’utilisation de ventilateurs pour garder l’air en mouvement. L’utilisation de vaporisateurs et de répulsifs d’insectes réduira le nombre de piqûres de moustiques. Le retrait de la végétation élevée autour des corrals et des étables et l’élimination de toutes les sources d’eau stagnante réduira l’habitat des moustiques.


Commentaires finaux

Le virus du Nil occidental est une maladie maintenant endémique dans notre région. Elle peut être une maladie grave, mortelle chez le cheval. Le risque que votre cheval contracte le VNO est extrêmement faible si votre cheval est correctement immunisé. Consultez votre vétérinaire sur les stratégies de vaccination pour votre cheval et si vous voyez des signes d’un trouble du système nerveux central chez votre cheval, demandez de l’aide vétérinaire pour écarter des maladies comme la rage et pour instaurer un régime de traitement.


Ressources additionnelles


Pour nous joindre

Pour en savoir plus ou si vous avez des préoccupations quant à une question de santé animale, communiquer avec le Bureau du vétérinaire en chef ou composez le 204 945-7663 à Winnipeg.