Anaplasmose bovine 

L’anaplasmose bovine est une maladie bactérienne qui s’attaque aux globules rouges des bovins, mais qui n’a aucun impact sur la santé humaine ou la salubrité des aliments.
 
En 2014, l’anaplasmose bovine a été désignée maladie à déclaration obligatoire immédiate par le gouvernement fédéral à la suite d’un changement à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Le gouvernement fédéral ne participe donc plus au contrôle de la maladie. Les exigences relatives aux tests d’importation ont été supprimées, et les vaches achetées dans des régions infectées d’Amérique du Nord ne sont plus testées avant d’entrer au Canada. L’approche actuelle de gestion de l’anaplasmose bovine au Manitoba est une collaboration entre Agriculture Manitoba et Manitoba Beef Producers (MBP), appuyée par des motions présentées par le conseil d’administration de MBP en 2017.
 
Les renseignements suivants peuvent également être téléchargés sous forme de fiche d’information (PDF 283 Ko, disponible en anglais seulement).
Les renseignements dans cet article sont répartis dans les sections suivantes :
 

Cause de l’anaplasmose bovine

La maladie de l’anaplasmose affecte principalement les bovins, mais peut également infecter d’autres ruminants domestiques et sauvages. La bactérie (Anaplasmosis marginale) vit dans les globules rouges. Elle se propage par un échange de sang entre animaux (p. ex., morsure d’une tique infectée ou autre animal nuisible) ou par contamination causée par l’humain, comme utiliser la même aiguille pour plus d’un animal, ou mal nettoyer de l’équipement qui entre en contact avec du sang (p. ex., outil d’étiquetage).
 
Au Manitoba, la tique du chien est le principal propagateur de l’anaplasmose. Les grands insectes piqueurs, comme le taon, peuvent aussi transférer la bactérie sur leurs pièces buccales d’un animal à l’autre, mais ne sont pas porteurs de la maladie.
 
L’utilisation d’équipement contaminé par le sang, comme des aiguilles, des outils d’étiquetage, des instruments de tatouage, du matériel d’écornage et du matériel de castration, représente également un risque important de propagation de l’anaplasmose dans un troupeau.
 

Signes et symptômes

L’anaplasmose détruit les globules rouges chez l’animal, causant de l’anémie. Les animaux atteints présentent des signes de faiblesse, de pâleur et de jaunisse, avec une forte fièvre. Parmi les signes moins précis figurent un faible appétit et une baisse soudaine et marquée de la production de lait.
L’âge de l’animal peut affecter la gravité des symptômes. Les animaux de moins d’un an présentent rarement des signes cliniques, mais peuvent développer l’infection. Entre un et deux ans, les animaux développent des signes cliniques modérés à graves. Les animaux plus âgés développent une maladie grave souvent mortelle. Les survivants peuvent demeurer porteurs à vie et servir de réservoirs de bactéries pour de futures infections.
 
Les animaux porteurs sont importants, car ils augmentent le risque d’infecter d’autres animaux, sans pour autant sembler malades. Les animaux porteurs ne représentent aucune menace pour la santé des humains et peuvent entrer dans la chaîne alimentaire, de sorte qu’ils peuvent être expédiés directement à l’abattage. Un animal porteur d’apparence saine vendu comme reproducteur peut entraîner la propagation de la maladie à des troupeaux auparavant exempts d’infection. Les animaux porteurs ne peuvent pas être traités pour éliminer la maladie et demeureront infectés à vie.
 

Présentation d’échantillons d’anaplasmose

Devant un cas soupçonné, demandez au vétérinaire de votre troupeau d’examiner votre bétail et de soumettre les échantillons appropriés, comme un échantillon sanguin par sonde EDTA, aux services de diagnostic vétérinaire pour confirmer un diagnostic positif.
 
Si des animaux positifs sont identifiés dans votre troupeau, vous devriez collaborer avec votre vétérinaire pour élaborer un plan sanitaire du troupeau afin de gérer cette maladie. Il est recommandé de ne pas vendre les animaux infectés comme animaux de remplacement, afin de protéger la santé de l’ensemble de l’industrie. Le Bureau du vétérinaire en chef est disponible pour des conseils techniques et peut fournir de l’aide pour les diagnostics initiaux, au besoin.
 

Prévention de l’anaplasmose bovine

Les producteurs sont invités à discuter de l’anaplasmose et de la prévention avec le vétérinaire de leur troupeau, ce qui pourrait inclure :
  • limiter l’exposition des animaux aux tiques infectées par l’utilisation régulière d’un produit de prévention des tiques, en veillant à ce que les temps de retrait soient respectés pour tous les animaux traités destinés à l’abattage
  • contrôler la population de tiques au moyen d’une gestion des pâturages, comme des clôtures adéquates, afin de garder à l’écart les hôtes fauniques des tiques, et enlever les broussailles et l’herbe longue
  • limiter l’introduction et la propagation de la maladie d’origine humaine grâce à une biosécurité efficace
Parmi les mesures de biosécurité efficaces :
  • tester les nouveaux animaux pour détecter l’anaplasmose avant leur introduction dans votre troupeau, en particulier s’ils proviennent d’États ou de régions de la province où la maladie s’est déjà manifestée; renseignez-vous sur les antécédents médicaux du troupeau avant l’achat
  • nettoyer et désinfecter les outils et l’équipement contaminés par le sang avant de passer d’un animal au suivant afin de limiter la propagation dans un troupeau, y compris les outils d’écornage, l’équipement de castration, les outils d’étiquetage et les instruments de tatouage
  • réduire le risque de transmission au sein du troupeau en utilisant uniquement des aiguilles et des gants d’examen à usage unique pendant la vérification de grossesse pour chaque animal 

Traitement de l’anaplasmose

Le traitement peut être tenté dans les premiers stades de la maladie et pour traiter les signes cliniques graves. Cela peut améliorer la santé de l’animal afin de pouvoir le récupérer pour l’abattage, et ainsi réduire en partie les pertes financières pour le producteur. 
 
Les animaux infectés présentant des symptômes cliniques peuvent être traités avec un antibiotique à la tétracycline, mais cela ne « guérit » pas l’animal et ne l’empêchera pas de devenir un animal porteur. Ce traitement ne doit être fait qu’en consultation avec le vétérinaire de votre troupeau. Au Canada, l’utilisation de tétracycline pour traiter ou contrôler l’anaplasmose est en dérogation des directives de l’étiquette, ce qui nécessite une ordonnance du vétérinaire de votre troupeau.
 
Les animaux porteurs ne peuvent pas être traités pour éliminer la maladie et demeureront infectés à vie. Aucun vaccin n’a été approuvé pour utilisation au Canada.
 

Pour nous joindre 

Pour en savoir plus ou si vous avez des préoccupations quant à une question de santé animale, communiquez avec le Bureau du vétérinaire en chef ou composez le 204 945-7663 à Winnipeg.